REPRISE DU VOL APRÈS LE CONFINEMENT

  • Photo: Benoit Morel

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A chaque membre du club et des parapentistes

Dans quelques semaines, comme toi, je vais reprendre le parapente.

Je me pose des questions, quand à la date de mes derniers vols. C'était mi Fevrier pour moi, celà fera donc 3 mois si on reprend mi-mai.Mais pour beaucoup d'entre nous qui n'ont pas eu la chance d'aller chercher le soleil dans le sud, 5 voire 6 mois se seront écoulés depuis le dernier vol.

Même avec un souvenir précis de chaque geste à effectuer pour décoller, j'ai forcément perdu de mes automatismes. Je n'ai pu marcher en terrain accidenté depuis des semaines, mon sens de l'équilibre s'est émoussé ainsi que ma condition physique.

Je vais donc m'amuser dans les semaines qui me séparent des premiers vols, à bouger au maximum, faire du cardio (squat, saut à la corde, vélo, footing....), travailler le gainage du dos, des abdos, sur un tapis ou avec un élastique. 

Quelque soit l'expérience du pilote, il a été montré que le décollage représente un stress conséquent qui se traduit par une augmentation importante de la fréquence cardiaque sous l'effet de l'adrénaline. Je dois être capable de répondre à ce stress qui peut parfois conduire à des oublis dangereux: contrôler le bon trajet des lignes de freins jusqu'à la poulie, l'absence de tour de sellette ou d'élevateur, et bien sur vérifier mon accrochage.

La course d'envol nécessite d'être chaud et capable de courir jusqu'au décollage effectif au lieu de se laisser tomber dans la sellette. Rien de tel que de monter au décollage à pied pour celà, par exemple au 300 ou au 700 de Gréo, et d'emmener les batons. Je m'échaufferai ainsi les bras et les épaules en même temps que les cuisses. Avant de repartir en cross, je vais faire quelques vols du matin et surtout travailler le thermique sur site: monter, redescendre jusqu'à hauteur du déco, remonter, etc...

Je vais soigner mes approches, éviter toutes manoeuvres de voltige près du sol, assurer la précisions de mes atterrissages en me fixant une cible sur le terrain. Ainsi, une fois reparti en cross, mes vols ne seront pas écourtés par l'appréhension de poser dans un mouchoir de poche.

Enfin, j'éviterai notre pire ennemi en période de reprise printanière, et même plus tard: le vent. Ce n'est pas parce-que j'ai une furieuse envie de voler que je dois diminuer mes marges de sécurité face au vent fort ou qui va forcir. Il est le principal danger qui nous menace, surtout quand nos automatismes sont loin. Si celà souffle un peu, c'est le moment de faire du gonflage sur l'atterro, si ca se renforce, de se promener en montagne, de replier son secours ou de faire une sieste. 

Pour les premières grosses journées thermiques, pas la peine de se précipiter sur le +10 de suite. Il y aura d'autres belles journées ou voler sereinement une fois affutés.Nous avons la chance de pouvoir voler autour de Nice tout l'été et tout l'automne. Pas de précipitation, un accident à la reprise, et c'est toute la saison qui est compromise, voire pire. La priorité est de me faire plaisir. Je n'ai rien à prouver, après 33 ans de vol, et toi non plus, même si tu débutes dans l'activité. On se fiche du regard de l'autre en parapente, surtout qu'on est casqués, déguisés, et bientot masqués !

Enfin, retourner voler entre ami(e)s ne nous fait pas oublier que les dangers objectifs n'ont pas disparu: attention sur la route, attention au virus; respectons nos distances de sécurité, non seulement en vol, mais également, et ca c'est nouveau, au sol. C'est heureusement plus facile pour nous que dans d'autres sports (sauf pour le biplace à reserver aux proches). 

Bons vols à nous tous.

Pierre R., pour tout le comité directeur du Club Au Gré de l'Air

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2020-05-01T14:53:47+02:00
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