Je suis en train de regarder le rugby, et je pense à ta proposition, en gros, si je fais un parallèle, tu proposes pour apprendre à jouer à ce sport de faire directement une rencontre avec les australiens après avoir appris les règles sommairement en se disant que cela serait plus pédagogique que de s’entraîner à lancer le ballon entre nous.... Nous qui nous nous aimons trop pour se faire mal.
non?
PS: c'est la pub... Je risque de faire long
C'est une bonne idée de réfléchir quand ça ne vole pas mais aujourd'hui ça volait super!! Super pourquoi?? Pour faire du pilotage...
On a fait 5 rotations pour progresser sous sa voile sans se mettre en danger inutilement et regarder Laurent qui continue sa progression de dingue (les autres aussi mais c'est moins impressionnant!!)
Ton idée en somme est "amusante" mais voilà, il y a un truc qui existe mais que trop peu de pilote pense que cela soit utile: Faire des exercices en vol, avec des potes qui vont te conseiller et t'apprendre plein de trucs.. dans des conditions de bonnes à pas terribles selon ce que la nature te donne.
Ce n'est pas un SIV, ce n'est pas un stage, juste des exercices, des exercices que l'on devrait tous faire et refaire en permanence et non partir du principe qu'un truc réussi est un truc maîtrisé à vie.
Faire des wings même petits, faire du tangage même ridicule, faire des 3.6 même à -4ms-², faire des 3.6 avec des oreilles accéléré à fond... et encore plus, et un jour.. peut-être tu pourras dire: Je fais des wings-over et quand j'ai mon bout d'aile extérieur qui commence à frémir en cross, je sais comment le tenir pour ne pas le voir fermer...
Vu que ces exercices je les pratique quasi tous les jours l'été en biplace pour le plus grand bonheur de mes passagers, j'ai un programme différent certes mais c'est du Pilotage, pas du SIV.
Aujourd'hui j'ai battu mon nombre de tour de twist à tout rater, raté tous mes hélicos, raté ma Sat rythmique, raté ma Sat to hélico, percé mon tumbling à la fin du 2ème tour, puis ensuite fait une énorme cravate en cocon et LM5, un vrac monstrueux sur une frontale crevette où j'ai bien failli tirermon rogalo ultralite (mais pas eu ce plaisir mais j'en rêve

) avant de me dire qu'il était mieux d'en profiter un peu vu qu'il me restait du temps pour gérer l'histoire et rentrer sec. Mais validés: départs de vrille et sorties propres en LM5, décoller vent de cul, poser propre

, manger le sandwich dans la voiture de Laurent avec mon sac sur mes genoux (ça cela a été le plus chaud..).
Bref... Voler ce n'est pas seulement y aller quand les conditions sont bonnes pour monter ou essayer de tenir dans des conditions anémiques pour gagner 30 secondes de vol est souvent le but des 80% des pilotes.
Ces vols "plouf" font environ..pour les voltigeurs/piloteurs 4min30 avec déco, transition et posé... mais quel bénéfice!
Et donc... quand tu auras fait ce pas régulièrement vers le pilotage (et donc de temps en temps le vrac) qui te fait progresser (ou revoir tes gammes oubliées depuis 1an) tu verras qu'il n'est nullement nécessaire de se mettre dans une situation de danger pour progresser mais par contre, que tu pourras y aller avec une expérience solide et un panel de situations vécues que tu pourras largement retranscrire et remettre en situation quand cela te sera nécessaire.
Il y a une super équipe qui tourne à Roquebrune avec Laurent en locomotive, et certains font "simplement des wings presque "over"... mais Laurent aussi à commencé par ça, Pasc aussi est passé par là, Lolo... etc ... Et moi je suis à chaque fois étonné de voir si peu de pilote enclin à "perdre" une journée à faire des ploufs pourtant si pédagogiques et surtotu qui donne bien la mesure de ton niveau de pilotage... pas pour épater les autres mais pour toi, savoir où tu en es, savoir jusqu'où tu pourras aller dans le pourri.
Je te repasse (je sais c'est long mais on se fait ouvrir en 2 par les argentins.. le match me laisse de marbre..) le lien du vol
La colle longue .. Si je suis allé sous le vent en toute connaissance de cause, ce n'était pas pour apprendre à me prendre la voile sur le coin du bec mais bien parce que j'avais une expérience suffisante pour savoir que j'allais me faire démonter mais que j'avais les compétences nécessaires pour que cela reste totalement sous contrôle et m'éviter 1800m de déniv de descente... mais je ne souhaite à personne de devoir le faire sans expérience préalable, c'est totalement désagréable et quand on y est....on est surtout content d'en sortir en se disant que c'était pas vraiment pas ça le parapente.
J'vais me coucher.... Les bleus foncés remontent mais bon....